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dégradation de l’organisation

L’organisation des infusoires, devenant de plus simple en plus simple, selon les genres qui les composent, les derniers de ces genres nous présentent, en quelque sorte, le terme de l’animalité ; ils nous offrent, au moins, celui où nous pouvons atteindre. C’est surtout dans les animaux du second ordre de cette classe que l’on s’assure que toute trace du canal intestinal et de la bouche est entièrement disparue ; qu’il n’y a plus d’organe particulier quelconque, et qu’en un mot, ils n’exécutent plus de digestion.

Ce ne sont que de très-petits corps gélatineux, transparens, contractiles et homogènes, composés de tissu cellulaire presque sans consistance, et néanmoins irritables dans tous leurs points. Ces petits corps, qui ne paroissent que des points animés ou mouvans, se nourrissent par absorption et par une imbibition continuelle, et, sans doute, ils sont animés par l’influence des fluides subtils ambians, tels que le calorique et l’électricité, qui excitent en eux les mouvemens qui constituent la vie.

Si, à l’égard de pareils animaux, l’on supposoit encore qu’ils possèdent tous les organes que l’on connoît dans les autres, mais que ces organes sont fondus dans tous les points de leur corps, combien une pareille supposition ne seroit-elle pas vaine !