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Page:Lamarck - Philosophie zoologique 1.djvu/251

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sur les actions des animaux.

Il sera, en effet, évident que l’état où nous voyons tous les animaux, est, d’une part, le produit de la composition croissante de l’organisation qui tend à former une gradation régulière ; et, de l’autre part, qu’il est celui des influences d’une multitude de circonstances très-différentes qui tendent continuellement à détruire la régularité dans la gradation de la composition croissante de l’organisation.

Ici, il devient nécessaire de m’expliquer sur le sens que j’attache à ces expressions : Les circonstances influent sur la forme et l’organisation des animaux, c’est-à-dire, qu’en devenant très-différentes, elles changent, avec le temps, et cette forme et l’organisation elle-même, par des modifications proportionnées.

Assurément, si l’on prenoit ces expressions à la lettre, on m’attribueroit une erreur ; car quelles que puissent être les circonstances, elles n’opèrent directement sur la forme et sur l’organisation des animaux aucune modification quelconque.

Mais de grands changemens dans les circonstances amènent, pour les animaux, de grands changemens dans leurs besoins, et de pareils changemens dans les besoins en amènent nécessairement dans les actions. Or, si les nouveaux besoins deviennent constans ou très-durables, les