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influence des circonstances

animaux prennent alors de nouvelles habitudes, qui sont aussi durables que les besoins qui les ont fait naître. Voilà ce qu’il est facile de démontrer, et même ce qui n’exige aucune explication pour être senti.

Il est donc évident qu’un grand changement dans les circonstances, devenu constant pour une race d’animaux, entraîne ces animaux à de nouvelles habitudes.

Or, si de nouvelles circonstances devenues permanentes pour une race d’animaux, ont donné à ces animaux de nouvelles habitudes, c’est-à-dire, les ont portés à de nouvelles actions qui sont devenues habituelles, il en sera résulté l’emploi de telle partie par préférence à celui de telle autre, et, dans certains cas, le défaut total d’emploi de telle partie qui est devenue inutile.

Rien de tout cela ne sauroit être considéré comme hypothèse ou comme opinion particulière ; ce sont, au contraire, des vérités qui n’exigent, pour être rendues évidentes, que de l’attention et l’observation des faits.

Nous verrons tout à l’heure, par la citation de faits connus qui l’attestent, d’une part, que de nouveaux besoins ayant rendu telle partie nécessaire, ont réellement, par une suite d’efforts, fait naître cette partie, et qu’ensuite son emploi soutenu l’a peu à peu fortifiée, développée, et a