queue, et de ne se déplacer qu’à l’aide d’une suite de sauts, dans lesquels il conserve son attitude redressée pour ne point gêner ses petits. Voici ce qui en est résulté :
1.o Ses jambes de devant, dont il fait très-peu d’usage, et sur lesquelles il s’appuie seulement dans l’instant où il quitte son attitude redressée, n’ont jamais pris de développement proportionné à celui des autres parties, et sont restées maigres, très-petites et presque sans force ;
2.o Les jambes de derrière, presque continuellement en action, soit pour soutenir tout le corps, soit pour exécuter les sauts, ont, au contraire, obtenu un développement considérable, et sont devenues très-grandes et très-fortes ;
3.o Enfin, la queue, que nous voyons ici fortement employée au soutien de l’animal, et à l’exécution de ses principaux mouvemens, a acquis dans sa base une épaisseur et une force extrêmement remarquables.
Ces faits très-connus sont assurément bien propres à prouver ce qui résulte de l’usage habituel pour les animaux d’un organe ou d’une partie quelconque ; et si, lorsqu’on observe, dans un animal, un organe particulièrement développé, fort et puissant, l’on prétend que son exercice habituel ne lui a rien fait obtenir, que son défaut soutenu d’emploi ne lui feroit rien perdre,