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Page:Lamarck - Philosophie zoologique 1.djvu/290

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influence des circonstances

et qu’enfin cet organe a toujours été tel depuis la création de l’espèce à laquelle cet animal appartient ; je demanderai pourquoi nos canards domestiques ne peuvent plus voler comme les canards sauvages ; en un mot, je citerai une multitude d’exemples à notre égard, qui attestent les différences résultées pour nous de l’exercice ou du défaut d’exercice de tel de nos organes, quoique ces différences ne se soient pas maintenues dans les individus qui se succèdent par la génération, car alors leurs produits seroient encore bien plus considérables.

Je ferai voir dans la seconde partie, que, lorsque la volonté détermine un animal à une action quelconque, les organes qui doivent exécuter cette action y sont aussitôt provoqués par l’affluence de fluides subtils (du fluide nerveux) qui y deviennent la cause déterminante des mouvemens qu’exige l’action dont il s’agit. Une multitude d’observations constatent ce fait, qu’on ne sauroit maintenant révoquer en doute.

Il en résulte que des répétitions multipliées de ces actes d’organisation fortifient, étendent, développent, et même créent les organes qui y sont nécessaires. Il ne faut qu’observer attentivement ce qui se passe partout à cet égard, pour se convaincre du fondement de cette cause des développemens et des changemens organiques.