Page:Lamarck - Philosophie zoologique 1.djvu/381

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facultés, étant par-là venue à bout de maîtriser les autres, se sera emparée à la surface du globe de tous les lieux qui lui conviennent ;

2.o Qu’elle en aura chassé les autres races éminentes, et dans le cas de lui disputer les biens de la terre, et qu’elle les aura contraintes de se réfugier dans les lieux qu’elle n’occupe pas ;

3.o Que nuisant à la grande multiplication des races qui l’avoisinent par leurs rapports, et les tenant reléguées dans des bois ou autres lieux déserts, elle aura arrêté les progrès du perfectionnement de leurs facultés, tandis qu’elle-même, maîtresse de se répandre partout, de s’y multiplier sans obstacle de la part des autres, et d’y vivre par troupes nombreuses, se sera successivement créé des besoins nouveaux qui auront excité son industrie et perfectionné graduellement ses moyens et ses facultés ;

4.o Qu’enfin, cette race prééminente ayant acquis une suprématie absolue sur toutes les autres, elle sera parvenue à mettre entre elle et les animaux les plus perfectionnés, une différence, et, en quelque sorte, une distance considérable.

Ainsi, la race de quadrumanes la plus perfectionnée aura pu devenir dominante ; changer ses habitudes par suite de l’empire absolu qu’elle aura pris sur les autres et de ses nouveaux be-