Page:Lamarck - Philosophie zoologique 1.djvu/383

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de quitter cette contenance étrangère qui en imposoit.

Sans doute cette contenance lui est étrangère, puisque, dans ses déplacemens, il en fait moins d’usage, ce qui fait que son organisation y est moins appropriée ; mais pour être devenue plus facile à l’homme, la station lui est-elle donc tout-à-fait naturelle ?

Pour l’homme qui, par ses habitudes maintenues dans les individus de son espèce depuis une grande suite de générations, ne peut que se tenir debout dans ses déplacemens, cette attitude n’en est pas moins pour lui un état fatigant, dans lequel il ne sauroit se maintenir que pendant un temps borné et à l’aide de la contraction de plusieurs de ses muscles.

Si la colonne vertébrale du corps humain formoit l’axe de ce corps, et soutenoit la tête en équilibre, ainsi que les autres parties, l’homme debout pourroit s’y trouver dans un état de repos. Or, qui ne sait qu’il n’en est pas ainsi ; que la tête ne s’articule point à son centre de gravité ; que la poitrine et le ventre, ainsi que les viscères que ces cavités renferment, pèsent presqu’entièrement sur la partie antérieure de la colonne vertébrale ; que celle-ci repose sur une base oblique, etc. ? Aussi, comme l’observe M. Richerand, est-il nécessaire que dans la station,