Page:Lamarck - Philosophie zoologique 1.djvu/387

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à les produire. En effet, l’exercice habituel de leur gosier, de leur langue et de leurs lèvres pour articuler des sons, aura éminemment développé en eux cette faculté.

De là, pour cette race particulière, l’origine de l’admirable faculté de parler ; et comme l’éloignement des lieux où les individus qui la composent se seront répandus favorise la corruption des signes convenus pour rendre chaque idée, de là l’origine des langues, qui se seront diversifiées partout.

Ainsi, à cet égard, les besoins seuls auront tout fait : ils auront fait naître les efforts ; et les organes propres aux articulations des sons se seront développés par leur emploi habituel.

Telles seroient les réflexions que l’on pourroit faire si l’homme, considéré ici comme la race prééminente en question, n’étoit distingué des animaux que par les caractères de son organisation et si son origine n’étoit pas différente de la leur.


FIN DE LA PREMIÈRE PARTIE.