Page:Lamarck - Philosophie zoologique 1.djvu/400

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aperçue, la nature a pu parvenir à créer les facultés de l’intelligence, depuis celles qui sont les plus obscures, jusqu’à celles qui sont plus développées.

Ce n’est point un traité de Physiologie que l’on doit s’attendre à trouver ici : le public possède d’excellens ouvrages en ce genre, sur lesquels je n’ai que peu de redressemens à proposer. Mais je dois rassembler, à cet égard, des faits généraux et des vérités fondamentales bien reconnues, parce que j’aperçois qu’il jaillit de leur réunion des traits de lumière qui ont échappé à ceux qui se sont occupés des détails de ces objets, et que ces traits de lumière nous montrent, avec évidence, ce que sont réellement les corps doués de la vie, pourquoi et comment ils existent, de quelle manière ils se développent et se reproduisent ; enfin, par quelles voies les facultés qu’on observe en eux ont été obtenues, transmises et conservées dans les individus de chaque espèce.

Si l’on veut saisir l’enchaînement des causes physiques qui ont donné l’existence aux corps vivans, tels que nous les voyons, il faut nécessairement avoir égard au principe que j’exprime dans la proposition suivante :

C’est à l’influence des mouvemens de divers fluides sur les matières plus ou moins solides de notre globe, qu’il faut attribuer la formation,