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Page:Lamarck - Philosophie zoologique 1.djvu/401

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la conservation temporaire, et la reproduction de tous les corps vivans qu’on observe à sa surface, ainsi que toutes les mutations que les débris de ces corps ne cessent de subir.

Que l’on néglige cette importante considération, tout rentre dès lors, pour l’intelligence humaine, dans une confusion inextricable ; la cause générale des faits et des objets observés ne peut plus être aperçue ; et, à cet égard, nos connoissances restant sans valeur, sans liaison et sans progrès, l’on continuera de mettre à la place des vérités qu’on eût pu saisir, ces fantômes de notre imagination et ce merveilleux qui plaisent tant à l’esprit humain.

Que l’on donne, au contraire, à cette même proposition toute l’attention que son évidence doit lui faire obtenir, alors on verra qu’il en découle naturellement une multitude de lois subordonnées qui rendent raison de tous les faits bien reconnus, relativement à l’existence, à la nature, aux diverses facultés ; enfin, aux mutations des corps vivans et des autres corps plus ou moins composés qui existent.

Quant aux mouvemens constans, mais variables, des divers fluides dont je veux parler, il est de toute évidence qu’ils sont continuellement entretenus dans notre globe par l’influence que la lumière du soleil y exerce perpétuellement ; elle