Page:Lamarck - Philosophie zoologique 1.djvu/403

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que les fluides dont il s’agit ont, par leurs mouvemens, organisé ces corps ; qu’ils les ont modifiés de diverses manières ; qu’ils s’y sont modifiés eux-mêmes ; et qu’ils ont produit peu à peu, à leur égard, l’état de choses que l’on y observe maintenant.

En effet, si l’on donne une attention suivie aux différens phénomènes que présente l’organisation, et surtout à ceux qui appartiennent aux développemens de cette organisation, principalement dans les animaux les plus imparfaits, l’on sera convaincu :

1.o Que toute l’opération de la nature pour former ses créations directes, consiste à organiser en tissu cellulaire les petites masses de matière gélatineuse ou mucilagineuse qu’elle trouve à sa disposition et dans des circonstances favorables ; à remplir ces petites masses celluleuses de fluides contenables ; et à les vivifier en mettant ces fluides contenables en mouvement, à l’aide des fluides subtils excitateurs qui y affluent sans cesse des milieux environnans ;

2.o Que le tissu cellulaire est la gangue dans laquelle toute organisation a été formée, et au milieu de laquelle les différens organes se sont successivement développés, par la voie du mouvement des fluides contenables qui ont graduellement modifié ce tissu cellulaire ;