Page:Lamarck - Philosophie zoologique 1.djvu/404

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3.o Qu’effectivement, le propre du mouvement des fluides dans les parties souples des corps vivans qui les contiennent, est de s’y frayer des routes, des lieux de dépôt et des issues ; d’y créer des canaux, et par suite des organes divers ; d’y varier ces canaux et ces organes à raison de la diversité, soit des mouvemens, soit de la nature des fluides qui y donnent lieu et qui s’y modifient ; enfin, d’agrandir, d’allonger, de diviser et de solidifier graduellement ces canaux et ces organes par les matières qui se forment et se séparent sans cesse des fluides essentiels qui y sont en mouvement ; matières dont une partie s’assimile et s’unit aux organes, tandis que l’autre est rejetée au dehors ;

4.o Qu’enfin, le propre du mouvement organique est, non-seulement de développer l’organisation, d’étendre les parties et de donner lieu à l’accroissement, mais encore de multiplier les organes et les fonctions à remplir.

Après avoir exposé ces grandes considérations qui me semblent présenter des vérités incontestables, et cependant jusqu’à ce jour inaperçues, j’examinerai quelles sont les facultés communes à tous les corps vivans, et conséquemment à tous les animaux ; ensuite je passerai en revue les principales de celles qui sont nécessairement particulières à certains animaux,