Page:Lamarck - Philosophie zoologique 1.djvu/413

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dans l’individu de matières qui, après leur assimilation, doivent y être ajoutées et en faire partie. Or, cet accroissement est un véritable développement de parties du dedans au dehors, ce qui est exclusivement propre aux corps vivans ;

7.o Aucun corps inorganique n’est obligé de se nourrir pour se conserver ; car il peut ne faire aucune perte de parties, et lorsqu’il en fait, il n’a en lui aucun moyen pour les réparer.

Tout corps vivant, au contraire, éprouvant nécessairement, dans ses parties intérieures, des mouvemens successifs sans cesse renouvelés, des changemens dans l’état de ses parties, enfin, des pertes continuelles de substance par des séparations et des dissipations que ces changemens entraînent ; aucun de ces corps ne peut conserver la vie s’il ne se nourrit continuellement, c’est-à-dire, s’il ne répare incessamment ses pertes par des matières qu’il introduit dans son intérieur ; en un mot, s’il ne prend des alimens à mesure qu’il en a besoin ;

8.o Les corps inorganiques et leurs masses se forment de parties séparées qui se réunissent accidentellement ; mais ces corps ne naissent point, et aucun d’eux n’est jamais le produit, soit d’un germe, soit d’un bourgeon, qui, par des déve-