Page:Lamarck - Philosophie zoologique 1.djvu/414

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loppemens, font exister un individu en tout semblable à celui ou à ceux dont il provient.

Tous les corps vivans, au contraire, naissent véritablement, et sont le produit, soit d’un germe que la fécondation a vivifié ou préparé à la vie, soit d’un bourgeon simplement extensible, l’un et l’autre donnant lieu à des individus parfaitement semblables à ceux qui les ont produits ;

9.o Enfin, aucun corps inorganique ne peut mourir, puisqu’aucun de ces corps ne possède la vie, et que la mort qui résulte nécessairement des suites de l’existence de la vie dans un corps, n’est que la cessation complète des mouvemens organiques, à la suite d’un dérangement qui rend désormais ces mouvemens impossibles.

Tout corps vivant, au contraire, est inévitablement assujetti à la mort ; car le propre même de la vie, ou des mouvemens qui la constituent dans un corps, est d’amener, au bout d’un temps quelconque, dans ce corps, un état des organes qui rend à la fin impossible l’exécution de leurs fonctions, et qui, par conséquent, anéantit dans ce même corps la faculté d’exécuter des mouvemens organiques.

Il y a donc entre les corps bruts ou inorganiques, et les corps vivans, une différence énorme, un hyatus considérable, en un mot, une