Page:Lamarck - Philosophie zoologique 1.djvu/450

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le sentiment, constitué par un cerveau, une moelle épinière et des nerfs ; un système d’organes pour la respiration pulmonaire complète ; un système d’organes pour la circulation, muni d’un cœur biloculaire et à deux ventricules ; et un système musculaire pour le mouvement des parties, tant intérieures qu’extérieures, etc.

Chacun de ces systèmes d’organes a sans doute sa vie particulière, ce qu’a montré Bichat : aussi à la mort de l’individu, la vie en eux s’éteint successivement. Malgré cela, aucun de ces systèmes d’organes ne pourroit conserver sa vie particulière séparément, et la vie générale de l’individu ne pourroit subsister, si l’un d’entre eux avoit perdu la sienne.

De cet état de choses bien connu à l’égard des mammifères, il ne s’ensuit nullement que l’ordre de choses essentiel à la vie dans tout corps qui la possède, exige dans l’organisation, un système d’organes pour le sentiment, un autre pour la respiration, un autre encore pour la circulation, etc. La nature nous montre que ces différens systèmes d’organes ne sont essentiels à la vie que dans les animaux en qui l’état de leur organisation les exige.

Ce sont là, ce me semble, des vérités qu’aucun fait connu et qu’aucune observation constatée ne sauroient contredire.