Page:Lamarck - Philosophie zoologique 1.djvu/449

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Enfin, relativement à la grande généralité des polypes et à tous les infusoires, comme il est impossible qu’ils possèdent le système en question, il faudra dire pour eux, et même pour les radiaires et les vers, que vivre, ce n’est pas pour cela sentir, ce qu’on est aussi obligé de dire à l’égard des plantes.

Lorsqu’il s’agit de la nature, rien n’expose davantage à l’erreur que les préceptes généraux que l’on forme presque toujours sur des aperçus isolés : elle a tellement varié ses moyens qu’il est difficile de lui assigner des limites.

À mesure que l’organisation animale se compose, l’ordre de choses essentiel à la vie se compose également, et la vie se particularise dans chacun des organes principaux. Mais chaque vie organique particulière, par la connexion intime de l’organe en qui elle existe, avec les autres parties de l’organisation, dépend de la vie générale de l’individu, comme celle-ci dépend de chaque vie particulière des principaux organes. Ainsi, l’ordre de choses essentiel à la vie dans chaque animal qui est dans ce cas, n’est alors déterminable que par la citation de ce qu’il est lui-même.

D’après cette considération, on sent clairement que dans les animaux les plus parfaits, comme les mammifères, l’ordre de choses essentiel à la vie de ces animaux, exige un système d’organes pour