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Page:Lamarck - Philosophie zoologique 1.djvu/96

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66 de l’espèce.  

5o. Qu’à l’aide d’un temps suffisant, des circonstances qui ont été nécessairement favorables, des changemens que tous les points de la surface du globe ont successivement subis dans leur état, en un mot, du pouvoir qu’ont les nouvelles situations et les nouvelles habitudes pour modifier les organes des corps doués de la vie, tous ceux qui existent maintenant ont été insensiblement formés tels que nous les voyons ;

6.o Enfin, que d’après un ordre semblable de choses, les corps vivans ayant éprouvé chacun des changemens plus ou moins grands dans l’état de leur organisation et de leurs parties, ce qu’on nomme espèce parmi eux a été insensiblement et successivement ainsi formé, n’a qu’une constance relative dans son état, et ne peut être aussi ancien que la nature.

Mais, dira-t-on, quand on voudroit supposer qu’à l’aide de beaucoup de temps et d’une variation infinie dans les circonstances, la nature a peu à peu formé les animaux divers que nous connoissons, ne seroit-on pas arrêté, dans cette supposition, par la seule considération de la diversité admirable que l’on remarque dans l’instinct des différens animaux, et par celle des merveilles de tout genre que présentent leurs diverses sortes d’industrie ?

Osera-t-on porter l’esprit de système jusqu’à