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  parmi les corps vivans. 69

tous les animaux dont on nous a transmis l’histoire, depuis deux ou trois mille ans, sont toujours les mêmes, et n’ont rien perdu, ni rien acquis dans le perfectionnement de leurs organes et dans la forme de leurs parties.

Outre que cette stabilité apparente passe, depuis long-temps, pour une vérité de fait, on vient d’essayer d’en consigner des preuves particulières dans un Rapport sur les collections d’histoire naturelle rapportées d’Égypte par M. Geoffroy. Les rapporteurs s’y expriment de la manière suivante :

« La collection a d’abord cela de particulier, qu’on peut dire qu’elle contient des animaux de tous les siècles. Depuis long-temps on désiroit de savoir si les espèces changent de forme par la suite des temps. Cette question, futile en apparence, est cependant essentielle à l’histoire du globe, et par suite, à la solution de mille autres questions, qui ne sont pas étrangères aux plus graves objets de la vénération humaine. »

« Jamais on ne fut mieux à portée de la décider pour un grand nombre d’espèces remarquable et pour plusieurs milliers d’autres. Il semble que la superstition des anciens Égyptiens ait été inspirée par la nature, dans la vue de laisser un monument de son histoire. »

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