Page:Lamarck - Philosophie zoologique 1873 tome 1.djvu/135

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Des naturalistes modernes ont introduit l'usage de diviser une classe en plusieurs sous-classes, et d'autres ensuite ont appliqué cette idée à l'égard même des genres; en sorte qu'ils forment non-seulement des sous-classes, mais, en outre, des sous-genres; et bientôt nos distributions présenteront des sous-classes, des sous-ordres, des sous-familles, des sous-genres et des sous-espèces. C'est un abus inconsidéré de l'art, qui détruit l'hiérarchie et la simplicité des divisions que Linné avaient proposées par son exemple, et qu'on avait adoptées généralement.

La diversité des objets qui appartiennent à une classe, soit d'animaux, soit de végétaux, est quelquefois si grande, qu'il est alors nécessaire d'établir beaucoup de divisions et de sous-divisions parmi les objets de cette classe; mais l'intérêt de la science veut que les parties de l'art aient toujours la plus grande simplicité possible, afin de faciliter l'étude. Or, cet intérêt permet, sans doute, toutes les divisions et sous-divisions nécessaires; mais il s'oppose à ce que chaque division et chaque sous-division ait une dénomination particulière. Il faut mettre un terme aux abus de nomenclature, sans quoi la nomenclature deviendrait un sujet plus difficile à connaître que les objets mêmes que l'on doit considérer.

Les Ordres. On doit donner le nom d'ordre aux divisions principales et de la première sorte qui partagent une classe; et si ces divisions offrent les