Page:Lamarck - Philosophie zoologique 1873 tome 1.djvu/136

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moyens d'en former d'autres en les sous-divisant elles-mêmes, ces sous-divisions ne sont plus des ordres; il serait très-inconvenable de leur en donner le nom.

Par exemple, la classe des mollusques présente la facilité d'établir parmi ces animaux deux grandes divisions principales, les uns ayant une tête, des yeux, etc., et se régénérant par accouplement, tandis que les autres sont sans tête, sans yeux, etc., et ne subissent aucun accouplement pour se régénérer. Les mollusques céphalés et les mollusques acéphalés doivent donc être considérés comme les deux ordres de cette classe. Cependant chacun de ces ordres peut se partager en plusieurs coupes remarquables. Or, cette considération n'est pas un motif qui puisse autoriser à donner le nom d'ordre, ni même celui de sous-ordre à chacune des coupes dont il s'agit. Ainsi ces coupes qui divisent les ordres peuvent être considérées comme des sections, comme de grandes familles susceptibles elles-mêmes d'être encore sous-divisées.

Conservons dans les parties de l'art la grande simplicité et la belle hiérarchie établies par Linné; et si nous avons besoin de sous-diviser bien des fois les ordres, c'est-à-dire les principales divisions d'une classe, formons de ces sous-divisions autant qu'il en sera nécessaire, et ne leur assignons point de dénomination particulière.

Les ordres qui divisent une classe doivent être