Page:Lamarck - Philosophie zoologique 1873 tome 1.djvu/81

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et les mouvements qu’il fait exécuter deviennent plus faciles et comme naturels par de fréquentes répétitions. De ce principe psychologique découlent nos habitudes. En se combinant avec la sympathie, il produit les coutumes, les mœurs et leurs étranges variétés; il fait qu’une chose généralement reçue chez un peuple est odieuse chez un autre. » Laplace. comme Lamarck, admet l’hérédité de ces habitudes que l'on désigne vulgairement sous le nom d’instinct: « Plusieurs observations, faites sur l’homme et sur les animaux, et qu’il est bien important de continuer, portent à croire que les modifications du sensorium auxquelles l’habitude a donné une grande consistance se transmettent des pères aux enfants par voie de génération comme plusieurs dispositions organiques. Une disposition originelle à tous les mouvements extérieurs qui accompagnent les actes habituels explique de la manière la plus simple l’empire que les habitudes enracinées par les siècles exercent sur tout un peuple et la facilité de leur communication aux enfants, lors même qu’elles sont le plus contraires à la raison et aux droits imprescriptibles de la nature humaine. » Cette transmission des habitudes et des idées des parents aux enfants est désignée maintenant sous le nom d'atavisme. L’influence de ces habitudes et de ces