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y a rien dans l’entendement qui n’ait été auparavant dans la sensation. Pour lui, les actes que l’on a voulu attribuer à des idées innées: l’enfant qui va chercher le sein de sa mère, le canard qui, en sortant de l’oeuf, entre dans l’eau, tandis que le poulet s’en éloigne, sont des habitudes héréditaires transmises par voie de génération, et non par des actes de volonté résultant d’idées innées. Lamarck désigne sous le nom d’hypocéphale l’organe siège de l’intelligence et de la volonté, c’est-à-dire les deux hémisphères du cerveau, qui sont d’autant plus développés et d’autant plus lourds que l’animal est plus élevé dans l’échelle animale. L’intelligence est en raison directe du volume, du poids de cette partie du cerveau et de l’épaisseur de sa couche corticale; mais cette intelligence, pour se manifester, a besoin d’être éveillée, cultivée, exercée, perfectionnée. « Chaque individu, dit Lamarck[1] depuis l’époque de sa naissance se trouve dans un concours de circonstances qui lui sont tout à fait particulières, qui contribuent en très-grande partie à le rendre ce qu’il est aux différentes époques de sa vie, et qui le mettent dans le cas d’exercer ou de ne pas exercer telle de ses facultés et telle des dispositions

  1. Philosophie zoologique, t. II, p. 334.