Page:Lamarck - Philosophie zoologique 2.djvu/175

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tière divisible et du moi indivisible, hiatus infranchissable dans le système de nos idées, et pierre éternelle d’achoppement de toutes les philospohies ; elles se trouvent même avoir encore une difficulté qui ne tient pas nécessairement à la première : non-seulement nous ne comprenons, ni ne comprendrons jamais, comment des traces quelconques, imprimées dans notre cerveau, peuvent être perçues de notre esprit, et y produire des images ; mais quelque délicates que soient nos recherches, ces traces ne se montrent en aucune façon à nos yeux, et nous ignorons entièrement quelle est leur nature, quoique l’effet de l’âge et des maladies sur la mémoire ne nous laissent douter, ni de leur existence, ni de leur siége. » (Rapport à l’Institut, sur un Mémoire de MM. Gall et Spurzheim, p. 5.)

Il faut, à mon avis, un peu de témérité pour déterminer les bornes des conceptions auxquelles l’intelligence humaine peut atteindre, ainsi que les limites et la mesure de cette intelligence. En effet, qui peut assurer que jamais l’homme n’obtiendra telle connoissance, et ne pénétrera tel des secrets de la nature ? Ne sait-on pas qu’il a déjà découvert quantité de vérités importantes, parmi lesquelles plusieurs sembloient entièrement hors de sa portée ?

Certes, je le répète, il y auroit plus de témé-