riences galvaniques produisent sur les parties des animaux à sang froid, comme les grenouilles, des effets très-énergiques ; et que dans certains poissons, comme la torpille, la gymnote et le silure trembleur, un organe électrique bien prononcé, y montre l’électricité tout-à-fait appropriée à l’animal pour ses besoins. Voyez dans les Annales du Muséum d’Histoire naturelle, vol. I, pag. 392, l’intéressant mémoire de M. Geoffroi sur ces poissons.
Malgré les modifications que le fluide électrique a reçues dans l’économie animale, et qui l’ont amené à l’état de fluide nerveux, il a conservé néanmoins, en très-grande partie, son extrême subtilité, et son aptitude aux prompts déplacemens ; qualités qui le rendent propre à l’exécution des fonctions qu’il doit exercer pour satisfaire aux besoins de l’animal.
Ce fluide électrique pénétrant sans cesse dans le sang, soit par la voie de la respiration, soit par toute autre, s’y modifie graduellement, s’y animalise, et acquiert, enfin, les qualités de fluide nerveux. Or, il paroît qu’on peut regarder les ganglions, la moelle épinière, et surtout le cerveau avec ses accessoires, comme constituant les organes sécrétoires de ce fluide animal.
En effet, il y a lieu de penser que la substance propre des nerfs qui, par suite de sa nature albu-