mino-gélatineuse, est meilleure conductrice du fluide nerveux que toute autre substance du corps, et surtout que les membranes aponévrotiques qui enveloppent les filets et les cordons nerveux, soutire continuellement des dernières artérioles sanguines, le fluide subtil dont il est question et que le sang a préparé. Ce sont, sans doute, ces dernières artérioles et les veinules qui les accompagnent, qui donnent lieu à la couleur grise de la partie externe et comme corticale de la substance médullaire.
Ainsi se produit sans cesse dans les animaux qui ont un système nerveux, le fluide invisible et subtil qui se meut dans la substance de leurs nerfs et dans les foyers médullaires où ces nerfs aboutissent.
Ce fluide nerveux agit dans les nerfs par deux sortes de mouvemens très-opposés ; et, en outre, il exécute, dans les hémisphères du cerveau, une multitude de mouvemens divers que les actes de ces organes rendent probables, mais que nous ne saurions déterminer.
Dans les nerfs destinés à opérer des sensations, on sait que ce fluide se meut de la circonférence, c’est-à-dire, des parties extérieures du corps, vers le centre, ou plutôt vers le foyer qui produit les sensations ; et comme les individus qui ont un système nerveux peuvent aussi éprouver des