agir ; de même, aussi, la sensibilité morale ne s’exerce que par des émotions que produit la pensée dans ce sentiment intérieur ; et lorsque la volonté, qui est un acte d’intelligence, détermine une action, ce sentiment, ému par cet acte, dirige le fluide nerveux vers les muscles qui doivent agir.
Ainsi, le sentiment intérieur reçoit, par l’une ou l’autre de deux voies très-différentes, toutes les émotions qui peuvent l’agiter ; savoir : par celle de la pensée, et par celle du sentiment physique ou des sensations. On pourroit donc distinguer les émotions du sentiment intérieur :
1°. En émotions morales, telles que celles que certaines pensées peuvent produire ;
2°. En émotions physiques, telles que celles qui proviennent de certaines sensations. Cependant, comme les résultats de la première sorte d’émotion appartiennent à la sensibilité morale, tandis que ceux de la seconde sorte dépendent de la sensibilité physique, il suffit de s’en tenir à la première distinction déjà faite.
Je ferai, néanmoins, à cette occasion, les remarques suivantes, qui ne me paroissent pas sans intérêt.
Une émotion morale, quand elle est très-forte, peut anéantir momentanément, ou temporairement, le sentiment physique, occasionner des