Page:Lamarck - Philosophie zoologique 2.djvu/33

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

prouvent les abeilles, les fourmis, les serpens, et beaucoup d’autres animaux, lorsque la température s’abaisse jusqu’à un certain point, et l’on jugera si ce que je viens d’exposer peut avoir quelque fondement.

L’abaissement de température qui cause l’engourdissement de beaucoup d’animaux, ne produit cet effet qu’en affoiblissant leur orgasme, et par suite, qu’en ralentissant leurs mouvemens vitaux. Si cet abaissement de température va trop loin, j’ai dit qu’il anéantissoit alors l'orgasme dont il s’agit, ce qui fait périr les animaux qui se trouvent dans ce cas ; mais je remarquerai, à cet égard, que dans les effets d’un refroidissement qui va au point d’amener la mort d’un individu, il y a une particularité observée à l’égard des animaux à sang chaud, et qui s’étend peut-être à tous ceux qui ont des nerfs : la voici.

On sait qu’un abaissement de température suffisant pour engourdir et réduire à un état de sommeil apparent certains animaux à mamelles, comme les marmottes, les chauves-souris, etc., n’est pas très-considérable. Si la chaleur revient, elle les pénètre, les ranime, les réveille, et leur rend leur activité habituelle ; mais si, au contraire, le froid augmente encore après que ces animaux sont tombés dans l’engourdissement, au