fectionnement, se font reconnoître par des signes extérieurs qui consistent en des saillies particulières de la boîte cérébrale.
Assurément, M. Gall partoit d’un principe qui, en lui-même, est très-fondé ; car s’il est vrai, pour les parties du corps, que toutes celles qui sont fortement et constamment employées, acquièrent des développemens et une énergie de faculté qui les distinguent, ce que j’ai suffisamment prouvé dans le chapitre VII de la première partie ; la même chose doit avoir lieu également pour l’organe de l’entendement en général, et même pour chacun des organes particuliers qui le composent : cela est certain, et facile à démontrer d’après quantité de faits reconnus.
Ainsi, le principe d’où partoit M. Gall, est, sans contredit, très-solide ; mais d’après tout ce qui est publié sur la doctrine enseignée par ce savant, on a lieu de croire qu’il en a abusé dans la plupart des conséquences qu’il en a tirées.
En effet, relativement aux organes particuliers qui entrent dans la composition des deux hémisphères du cerveau, et qui donnent lieu à chaque genre de faculté intellectuelle, le produit du principe que je viens de citer, me paroît avoir beaucoup moins d’étendue que M. Gall ne lui en suppose ; en sorte que ce ne peut être guère que dans un très-petit nombre de cas extrêmes,