Page:Lamarck - Philosophie zoologique 2.djvu/459

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postérieures à celles de devant, et qui, embrassant un grand volume d’air, les empêche de tomber brusquement. Ces animaux sont encore sans membranes entre les doigts.

Les galéopithèques (lemur volans), plus anciens sans doute dans la même habitude que les écureuils volans (pteromis Geoffr.), ont la peau des flancs plus ample, plus développée encore, réunissant non-seulement les pattes postérieures aux antérieures, mais en outre les doigts entr’eux, et la queue avec les pieds de derrière. Or, ceux-là exécutent de plus grands sauts que les précédens, et forment même une espèce de vol.

Enfin, les chauve-souris diverses sont des mammifères probablement bien plus anciens encore que les galéopithèques, dans l’habitude d’étendre leurs membres, et même leurs doigts pour embrasser un grand volume d’air, et se soutenir lorsqu’ils s’élancent dans l’atmosphère.

De ces habitudes, depuis si long-temps contractées et conservées, les chauve-souris ont obtenu non-seulement des membranes latérales, mais en outre un allongement extraordinaire des doigts de leurs mains antérieures (à l’exception du pouce), entre lesquels il y a des membranes très amples qui les unissent ; en sorte que ces membranes des mains de devant se continuant avec celles des flancs, et avec celles qui unissent la queue