Page:Lamarck - Philosophie zoologique 2.djvu/460

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aux deux pattes postérieures, constituent pour ces animaux de grandes ailes membraneuses avec lesquelles ils volent parfaitement, comme chacun sait.

Tel est donc le pouvoir des habitudes, qu’elles influent singulièrement sur la conformation des parties, et qu’elles donnent aux animaux qui en ont depuis longtemps contracté certaines, des facultés que ne possèdent pas ceux qui en ont pris d’autres.

À l’occasion des amphibies dont j’ai parlé tout à l’heure, je me plais à communiquer ici à mes lecteurs, les réflexions suivantes, que tous les objets que j’ai pris en considération dans mes études, ont fait naître, et me semblent de plus en plus confirmer.

Je ne doute nullement que les mammifères ne soient réellement originaires des eaux, et que celles-ci ne soient le véritable berceau du règne animal entier.

Effectivement, on voit encore que les animaux les moins parfaits, et ce sont les plus nombreux, ne vivent que dans l’eau ; en sorte qu’il est probable, comme je l’ai dit (vol. II, p. 85), que c’est uniquement dans l’eau, ou dans des lieux très humides, que la nature a opéré et opère encore dans les circonstances favorables, des générations directes ou spontanées qui font exis-