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Page:Lamarck - Philosophie zoologique 2.djvu/461

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ter les animalcules les plus simples en organisation, et que de ceux-ci sont provenus successivement tous les autres animaux.

On sait que les infusoires, les polypes et les radiaires ne vivent que dans les eaux ; que les vers mêmes n’habitent les uns que dans l’eau, et les autres que dans des lieux très-humides.

Or, relativement aux vers, qui paroissent former une branche initiale de l’échelle des animaux, comme il est évident que les infusoires forment l’autre branche, on peut penser que ceux d’entr’eux qui sont tout-à-fait aquatiques, c’est-à-dire, qui n’habitent point le corps des autres animaux, tels que les gordius et bien d’autres que nous ne connoissons pas encore, se sont, sans doute très-diversifiés dans les eaux ; et que, parmi ces vers aquatiques, ceux qui, ensuite, se sont habitués à s’exposer à l’air, ont probablement produit les insectes amphibies, tels que les cousins, les éphémères, etc., etc., lesquels ont amené successivement l’existence de tous les insectes qui vivent uniquement dans l’air. Mais plusieurs races de ceux-ci, ayant changé leurs habitudes par des circonstances qui les y ont portées, et contracté celles de vivre solitairement, retirées ou cachées, ont donné lieu à l’existence des arachnides qui, presque toutes, vivent aussi dans l’air.