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Page:Lamarck - Philosophie zoologique 2.djvu/76

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tient pas un embryon vivant ; de même, une graine de plante, qui est véritablement un œuf végétal, ne renferme pas non plus un embryon vivant, tant qu’on ne l’a point exposée à la germination.

Or, si, par des circonstances particulières, le mouvement vital que procure l’incubation ou la germination, n’est point communiqué à l’embryon de cet œuf ou de cette graine, il arrivera qu’au bout d’un temps relatif à la nature de chaque espèce et de certaines circonstances, les parties de cet embryon fécondé se détérioreront ; et alors l’embryon dont il s’agit, n’ayant jamais eu la vie en propre, ne subira point la mort ; il cessera seulement d’être en état de recevoir la vie, et achèvera de se décomposer.

J’ai déjà fait voir dans mes Mémoires de physique et d’Histoire naturelle (p. 250), que la vie pouvoit être suspendue pendant un temps quelconque, et reprise ensuite.

Ici, je vais faire remarquer qu’elle peut être préparée, soit par un acte organique, soit directement par la nature elle-même, sans aucun acte de ce genre ; en sorte que certains corps, sans posséder la vie, peuvent être préparés à la recevoir, par une impression qui, sans doute, trace dans ces corps les premiers traits de l’organisation.