Page:Lamarck - Philosophie zoologique 2.djvu/8

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dans tous les corps, et qu’aucun des objets soumis à ses lois ne jouit réellement d’une stabilité absolue.

Sans vouloir nous élever à la considération des premières causes, ni à celle de toutes les sortes de mouvemens et de tous les changemens qui s’observent dans les corps physiques de tous genres, nous nous restreindrons à considérer les causes immédiates et reconnues qui peuvent agir sur les corps vivans ; et nous verrons qu’elles sont très-suffisantes pour entretenir dans ces corps les mouvemens qui y constituent la vie, tant que l’ordre de choses qui les permet n’y est pas détruit.

Sans doute, il nous seroit impossible de reconnoître la cause excitatrice des mouvemens organiques, si les fluides subtils, invisibles, incontenables et sans cesse en mouvement qui la constituent, ne se manifestoient à nous dans une multitude de circonstances ; si nous n’avions des preuves que tous les milieux dans lesquels tous les corps vivans habitent en sont perpétuellement remplis ; enfin, si nous ne savions positivement que ces fluides invisibles pénètrent plus ou moins facilement les masses de tous ces corps, y séjournent plus ou moins de temps, et que certains d’entre eux se trouvent continuellement dans un état d’agitation et d’expansion qui leur donne la