Page:Lamarck - Philosophie zoologique 2.djvu/9

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faculté de distendre les parties dans lesquelles ils s’insinuent, de raréfier les fluides propres des corps vivans qu’ils pénètrent, et de communiquer aux parties molles de ces mêmes corps un éréthisme, une tension particulière qu’elles conservent tant qu’elles se trouvent dans un état qui y est favorable.

Mais il est bien connu que nous ne sommes pas réduits à cette impossibilité ; car, qui ne sait qu’il n’est aucun des lieux du globe où les corps vivans habitent, qui ne soit pourvu de calorique (même dans les régions les plus froides), d'électricité, de fluide magnétique, etc. ; et que partout ces fluides, les uns expansifs et les autres diversement agités, éprouvent sans cesse des déplacemens plus ou moins réguliers, des renouvellemens ou des remplacemens, et peut-être même une véritable circulation à l’égard de quelques-uns d’entre eux.

Nous ignorons encore quel est le nombre de ces fluides invisibles et subtils qui sont répandus et toujours agités dans les milieux environnans ; mais nous concevons, de la manière la plus claire, que ces fluides invisibles, pénétrant, s’accumulant et s’agitant sans cesse dans chaque corps organisé ; enfin, s’en échappant successivement après y avoir été plus ou moins long-temps retenus, y excitent les mouvemens et la vie, lorsqu’il