Aller au contenu

Page:Lamare - Histoire de la ville de Saint-Brieuc.djvu/328

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Jouannin, Jean-Baptiste, naquit à Saint-Brieuc, le 9 août 1776. Après avoir été, à Paris, élève de l’école des ponts et chaussées, il fut chargé, à Saint-Brieuc, de divers travaux publics, entre autres de la construction du pont de Gouët. Il fut, dit-on, à peu près ruiné par cette entreprise et alla s’établir à Rouen, où il se distingua, pendant dix ans, comme architecte des bâtiments civils. Révoqué néanmoins, il devint vérificateur des poids et mesures. C’est en exerçant ces dernières fonctions qu’il composa une Métrologie générale. Il mourut en 1841.

Jouannin, Joseph-Marie, fut plus heureux que ses deux frères, l’architecte et le graveur. Né à Saint-Brieuc le 6 septembre 1783, il fut envoyé, en sortant de l’école des Jeunes de langues, à l’ambassade française à Constantinople et chargé, en 1803, d’une mission sur les côtes de la mer Noire ; de 1807 à 1809, il suivit le général Gardane à la cour de Perse, en qualité de premier secrétaire interprète. Il y rendit de grands services et fut, à ce sujet, félicité et récompensé par l’empereur. Il n’occupa point cependant de postes élevés jusqu’à la fin de l’Empire. Sous la Restauration, il devint drogman, puis directeur de l’école des Jeunes de langues à Constantinople, enfin premier secrétaire interprète du roi et en même temps directeur de l’école des Jeunes de langues à Paris. Il mourut en 1844, laissant de nombreux ouvrages : Souvenir d’un séjour à Brousse ; — Recherches sur l’emplacement de Carthage ; — des traductions d’odes persanes ; des articles sur l’Orient et la Turquie et divers travaux géographiques en collaboration. — Les trois frères Jouannin appartenaient à une ancienne famille de Saint-Brieuc et étaient fils de François Jouannin, qui avait rendu des services dans l’administration municipale pendant la Révolution et le Consulat.

Mareschal, Louis, né à Lamballe le 29 janvier 1772, servit en qualité de chirurgien pendant la première Révolution. Il quitta le service et la médecine et se fixa dans le Finistère. Un instant le collaborateur de Perrin dans la Galerie des mœurs, usages et costumes des Bretons de