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de Marie, établies à Saint-Brieuc en 1877. Elles se destinent aux missions de l’Inde. Un généreux bienfaiteur a récemment acheté et mis à leur disposition, à quelques kilomètres de la ville, l’ancienne maison de campagne des évêques de Saint-Brieuc, les Châtelets.

De la Corderie à la rue des Capucins, il n’y a qu’un pas par le chemin de Brest.

La rue des Capucins conduit à l’ancien couvent du même nom, dont l’hôpital a pris la place. Avant d’y arriver, on trouve, du côté gauche, l’institution de l’adoration du Saint-Sacrement, fondée par les dames Martin, et connue dans tout le département par les excellentes élèves qu’elle a formées ; du côté droit, la maison-mère des sœurs du Saint-Esprit, transférée du bourg de Plérin à Saint-Brieuc en 1834 (pages 144 et 309). Dans un demi-siècle, la congrégation du Saint-Esprit a bâti, dans la rue des Capucins, un magnifique établissement, qui répond à tous les besoins d’un ordre considérable ; dans la côte Saint-Pierre, une vaste école, qui rivalise, pour l’instruction des jeunes filles de la ville, avec la Providence ; une autre école à N.-D. de la Fontaine, pour continuer l’œuvre agricole de Mlle Bagot. Ce n’est pas à Saint-Brieuc seulement qu’il faut juger l’institut du Saint-Esprit, c’est surtout dans les paroisses rurales. Les sœurs blanches, comme on les appelle, sont très populaires dans nos campagnes. On aime à leur confier l’instruction des jeunes filles et le soin des malades.

Le magnifique établissement qui fait face à la maison-mère du Saint-Esprit mérite une mention spéciale, à cause des services qu’il rend à la population. L’hôpital, transféré de la Madeleine aux Capucins en 1793, a eu d’abord une existence difficile et précaire, dans un vieux couvent délabré. Les lois du 16 vendémiaire an v, du 15 brumaire et du 4 ventôse an ix, en affectant une dotation aux établissements hospitaliers, ont permis à celui de Saint-Brieuc d’avoir un petit budget. Avec ses ressources et quelques subventions de la ville et du département, il a fini par se renouveler. Vers 1850, on a reconstruit la communauté des religieuses et une partie de la maison des aliénées, et, de 1873 à 1879,