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Page:Lamare - Histoire de la ville de Saint-Brieuc.djvu/403

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vue de culte, de l’instruction publique et du soulagement des malheureux, en même temps que la transformation qui s’y est opérée depuis cinquante ans, au point de vue matériel. Le plan sinueux des rues de l’ancienne cité ne se modifiera pas facilement ; mais on a fait pénétrer partout l’air, l’eau et la lumière, et remplacé les vieux édifices par des constructions toujours vastes et solides, quelquefois élégantes. Au prix de quels sacrifices ? C’est là le point délicat de la situation, et nous ne chercherons pas à le dissimuler, puisque, aussi bien, nous avons cité avec éloges les résultats avantageux.

Sans entrer dans le détail des impôts de tout genre payés par les habitants de Saint-Brieuc, notons seulement que, cette année, le principal des quatre contributions directes s’est élevé pour eux à 155,926 fr. 35, ce qui a mis la valeur du centime à 1,559 fr. 26 ; que les centimes additionnels ont représenté une somme à peu près égale, soit, pour les quatre contributions, un total de 312,000 fr., sur lesquels 56,000 fr. environ sont affectés aux dépenses de la commune et contribuent à former son budget. C’est ce budget qu’il nous importe surtout de connaître.

À la fin de l’année, la ville de Saint-Brieuc aura, en dehors de l’emprunt du casernement, que nous négligeons parce qu’il sera soldé l’année prochaine, quatre emprunts en cours de remboursement, savoir :

Le premier, de 300,000 fr. (1862-92), appliqué autrefois aux travaux de la chapelle du lycée, de la bibliothèque et des abords de la gare , et couvert par un prélèvement de 20,612 fr. 10 sur les recettes ordinaires ;

Le second, de 300,000 fr. (1879-90), concernant le théâtre et l’abattoir, et couvert par la levée de 20 centimes additionnels, représentant environ 31,000 fr. ;

Le troisième, de 100,000 fr. (1884-95), contracté pour finir de solder les dépenses du théâtre et de l’abattoir, et couvert par un prélèvement de 12,000 fr. sur les recettes ordinaires ;

Le quatrième, de 50,000 fr. (1884-1913), ayant servi à l’achat du terrain des écoles normales, et couvert par la levée d’un centime et demi, ou 2,338 fr. environ.