Page:Lamartine - Œuvres complètes de Lamartine, tome 2.djvu/311

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Mais c’en est fait : d’un pas que le respect mesure,

Je sors du parvis qui murmure ;
Je sors, et ton ombre me suit !

Mon pied silencieux se fait entendre à peine,

Mon cœur se tait, et mon haleine
Sur mes lèvres passe sans bruit.

Jusqu’au retour de l’aurore,
Sur mon front je garde encore
La majesté du saint lieu ;

Et comme après Sina, de toi l’âme encor pleine,
Ton prophète n’osait descendre dans la plaine,
Je crains de profaner par la parole humaine
Mes sens, encor frappés du souffle de mon Dieu !