Aller au contenu

Page:Lamartine - Œuvres complètes de Lamartine, tome 3.djvu/131

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Il parla : les sages doutèrent
De leur orgueilleuse raison,
Et les colonnes l’écoutèrent,
Les colonnes de Salomon.


PREMIÈRE VOIX.

Ô merveilleuse histoire ! ô prodiges étranges
Que la mère à ses fils se plaît à raconter !

DEUXIÈME VOIX.

Que disait cet enfant ?

PREMIÈRE VOIX.

Que disait cet enfant ?Interrogez les anges :

Eux seuls pourraient le répéter.

DEUXIÈME VOIX.

D’où sortait ce Joas ?

PREMIÈRE VOIX.

D’où sortait ce Joas ?De l’ombre de la vie,
De l’exil, du silence, et de la pauvreté.

DEUXIÈME VOIX.

Comment disparut-il de la foule ravie ?

PREMIÈRE VOIX.

Il rentra dans l’obscurité.

Dans les humbles travaux d’une vie inconnue,

Comme l’aurore sous la nue,

Il se cacha vingt ans dans son humilité ;
On ne le revit plus qu’à la fin du mystère,

Enseignant le ciel à la terre,