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Page:Lamartine - Œuvres complètes de Lamartine, tome 3.djvu/132

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Sur le sable ou sur l’eau semant la vérité ;
Puis, traînant son supplice au sommet du Calvaire,
De l’homme qu’il aimait victime volontaire,

Revêtir l’iniquité,

Arroser de son sang sa semence prospère,

Et payer à son Père
Le monde racheté.

LE CHŒUR.

Du sage et de l’enfant c’est le maître sublime,

C’est le flambeau qui nous luit,
C’est l’âme qui nous anime,
Le chemin qui nous conduit !

PREMIÈRE VOIX.

Il disait à celui dont la main nous repousse :

« Laissez-les venir à moi ! »

DEUXIÈME VOIX.

Et voilà qu’une main mystérieuse et douce,
Tout petits, jusqu’à lui nous mène par la foi.

PREMIÈRE VOIX.

Il disait : « Faites-vous des trésors que la rouille
Ne puisse pas ronger sous d’impuissants verrous. »

DEUXIÈME VOIX.

Et voilà que des mains, que ce seul mot dépouille
S’ouvrent devant lui seul et s’épanchent sur nous !

PREMIÈRE VOIX.

Il disait : « Espérez ! et fiez-vous au Père !
L’hirondelle n’a point de palais sur la terre,