Comme ses cheveux noirs, à chaque mouvement,
Découvrent à demi son visage charmant !
L’animal semble aimer le frein qui le manie :
La sœur a la beauté, le frère a le génie :
L’un règne par le fer, l’autre par ses appas.
Le général Leclerc accompagne ses pas.
SCÈNE CINQUIÈME
Oh ! quel camp pittoresque ! Oh ! que je suis contente
De monter à cheval, d’habiter une tente !
Qui l’aurait jamais cru ?… Comme ils seront surpris
Et jaloux quand ils vont le savoir à Paris !
C’est bien plus séduisant encor que Cléopâtre.
Ils représenteront cette scène au théâtre ;
Ils peindront sous mes traits la seconde Vénus,
Se mêlant aux guerriers comme au bord du Cydnus,
Adoucissant le joug qu’impose ici mon frère
Et conquérant les cœurs quand il soumet la terre !
On fera mes portraits, on dira : « La voilà ! »