Page:Lamartine - Le tailleur de pierres de Saint-Point, ed Lecou, Furne, Pagnerre, 1851.djvu/108

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toujours eu pour les âmes où Dieu habite dans la simplicité et dans la vertu. À revoir donc, quand le hasard ou la chasse me ramènera aux Huttes.

Je sortis de l’enclos il m’accompagna jusqu’au seuil des Huttes. Son chien, ses moutons, ses chevreaux, les lapins eux-mêmes le suivirent comme s’il les avait rappelés. Ces animaux apprivoisés avaient l’air de lui faire cortège et de comprendre son amitié pour eux. Je n’aurais pas été étonné de le voir suivre par les abeilles et par les insectes de l’enclos. Cet homme aurait apprivoisé les rochers et les arbres. Toute la nature animée ou inanimée et lui, ils semblaient s’entendre, vivre et s’aimer dans une mystérieuse et pieuse intelligence aux pieds de leur Dieu.