des Couronnes n’avait pas seule, à la Chapelle, le privilège de posséder des moulins à vent, d’autres encore laissèrent de grands souvenirs historiques, dont les emplacements sont moins parfaitement connus, tels le moulin des Potences, le moulin de la Tour, et encore celui qui servit d’observatoire à Étienne Marcel en 1358, cet autre où batailla Jeanne d’Arc au mois de septembre 1429, et celui que fortifia le capitaine Guerry en 1567, lors de la bataille de Saint-Denis. Mais peut-être, parmi ces derniers, quelques-uns se confondaient-ils entre eux ?
Concernant la petite et si curieuse église de la Chapelle, disons que saint Denis et sainte Geneviève, comme pour le nom de la localité, s’en disputent le parrainage. Les religieux de l’abbaye, quoi qu’il en soit, se déclarent les seigneurs-patrons, et la cure est à la nomination de leur aumônier. Édifié sans doute au XIIIe siècle, le monument subit de nombreuses déprédations, qui obligèrent, à plusieurs reprises, de le restaurer en partie, notamment après l’incendie de 1358, au temps du roi de Navarre ; et celui de 1595 pendant les guerres de Religion : l’occupation étrangère, en 1814, n’en avait-elle pas fait un magasin à fourrage pour l’armée ! Il a conservé, néanmoins, un réel intérêt en dépit de toutes les vicissitudes traversées, et malgré les nombreuses et souvent maladroites restaurations dont il fut l’objet pendant ces trois derniers siècles. Bien des parties sont encore intactes, particulièrement les piliers gothiques de la nef ; et l’on peut y rêver à la douce figure de Jeanne d’Arc, appuyée contre l’un d’eux, les pieds dans la jonchée de paille, se préparant par la prière à marcher sur Paris.
L’antique église de la Chapelle-Saint-Denis, construite pour un village peu important, devait fatalement se voir
