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Pierre, sur ce qu’il y a de plus sacré, jure-moi…
— Je te jure, si tu ne me trompes point, de te prendre pour femme au retour, je te le jure, dit le dragon.
— Ça ne saurait me suffire, dit la Rose ; tu m’aimes ou tu ne m’aimes pas, et, si tu m’aimes, tu ne dois penser qu’à moi ; je veux que tu me jures fidélité entière. J’ai ouï conter trop souvent, par les anciens, les manières d’être de vous autres militaires. Jure, Pierre, et dépêche-toi.
— Pour ce qui est d’une fidélité comme celle que je veux que tu me gardes, je n’ose te la jurer, dit le dragon qui vénérait sa propre parole ; d’ailleurs un homme, c’est pas la même chose.
— À cause donc ? dit vivement la fille à Norine,