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Page:Lambert - Journal d'un bibliophile, 1927.djvu/101

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JOURNAL D’UN BIBLIOPHILE

dre ma charge de maire à quelques jours de là, et, aussi, les colons de cette époque, établis sur des terres nouvelles, n’avaient pas toujours dollars et shellings pour de telles dépenses.

« Donc, pour le moment, ma femme me montra à signer mon nom et je remis à plus tard le plaisir de goûter aux charmes de l’instruction.

« Mon discours d’introduction fut un court mais franc merci aux amis. Ils furent obligés de me subir tel que j’étais, ignorant en matière d’instruction, mais rempli de bonne volonté.

« Une chose que je ne puis m’expliquer, c’est qu’il n’y eut jamais de chicane de conseillers, durant mon terme d’office. Nous étions tous à peu près de même force en fait d’instruction, ignorant même l’art de chicaner. »

* * *

Je m’étais rendu au presbytère de la paroisse Ste-Marie, de Manchester, à propos d’un terrain que je voulais acquérir de Mgr Pierre Hevey.

J’étais en pourparlers à ce propos, lorsqu’une femme d’un certain âge se fit annoncer.

Ne sachant ni lire ni écrire, elle venait demander conseil au curé de la paroisse, au sujet d’une petite brochure qu’elle avait trouvée dans la chambre de son jeune fils.

Cette brochure avait pour titre : « Les trois voya-


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