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LE MANDARIN.

lorsqu’on en parle, qu’on en détermine les rapports.

Mais en voilà bien assez pour aujourd’hui. Discutez à votre aise, mes très-chers, je vous quitte. À demain, mon bon Lefranc. Bonsoir, Didier.

Et, se levant, Davenel prit son chapeau, adressa de côté et d’autre quelques paroles d’adieu, et sortit.

Après son départ, Lefranc dit au jeune Chinois :

— Connaissez-vous les livres de Davenel ?

— Non, monsieur, mais j’ai appris qu’il voulait faire de la femme l’arc-en-ciel aux sept couleurs qui dira dans l’avenir la réconciliation de l’homme avec l’univers.

— Davenel, ajouta Didier, est le plus gracieux esprit que je connaisse, un esprit français, je devrais dire gaulois. Il a chanté le vin mieux que Béranger ; il aime la chasse comme l’aimaient nos pères ; il jase dans les plaines avec l’herbe des chemins, redit les murmures des feuilles et les causeries du vent. Les fleurs, au