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LE MANDARIN.

passion l’attaque et la défense, et forcer le public à porter un jugement éclairé.

Depuis, l’Allemagne a osé toucher à son tour à un homme dont le génie avait jeté un éclat incomparable. Le signal est donné. Il y a de par le monde une réaction énergique en faveur de l’honnêteté. Qu’importent certaines exagérations !

Mais voyez-vous, Lefranc, quels enseignements ressortent de faits nouveaux ?

Le monde va se régénérer. Des gouvernements vicieux seront détruits par des conquérants honnêtes. On ne verra point de luttes acharnées, point de bouleversements ; à peine les générations futures entendront-elles quelques protestations au nom d’un droit qu’un droit plus humain écrasera. Heureux les jeunes cœurs qui ne font que bégayer encore les mots de progrès, de justice et de liberté ! l’avenir leur réserve d’immenses joies. L’aurore du siècle prochain éclairera de grandes conquêtes, et son crépuscule voilera bien des ruines. La religion du bien pour le bien aura fait tout cela.

— Votre matérialisme me déplaît, dit Lefranc ;