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LE MANDARIN.

dit avec hauteur, et ne voulut rien entendre ! Des menaces nouvelles obligèrent l’Empereur de s’en remettre a la générosité des événements et non à celle de ses ennemis. Le traité de Tien-Tsin fut signé !

« Le fils du ciel cacha son désespoir à ses plus proches. Notre devoir était de l’imiter. On ignora a la cour et dans les villes de commerce l’issue de cette déplorable affaire. D’ailleurs, pourquoi ne te le dirais-je pas, Pé-Kang ? Lorsque la première heure d’accablement fut passée, le fils du ciel convint avec nous qu’une concession arrachée par la force brutale pouvait être reniée.

« Aujourd’hui la flotte anglaise et la flotte française réclament le bénéfice du traité de Tien-Tsin, et voilà notre réponse :

« Plutôt que de laisser pénétrer les barbares dans l’enceinte sacrée de la ville habitée par la dynastie céleste, nous préférons nous ensevelir sous ses décombres !

« Reviens, Pé-Kang ; les connaissances que tu as acquises peuvent nous être utiles. Encore