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LE MANDARIN.

on voulut nous imposer des conditions humiliantes.

« Nous résistâmes ; mais, après une attaque des forts de Ta-Kou et l’entrée de la flotte ennemie dans le Pei-Ho jusqu’à Tien-Tsin, nous fûmes forcés de communiquer à l’Empereur les clauses du nouveau traité.

« Le fils du ciel ne put croire à tant d’audace. Il nous fallait en quelques heures, sous peine d’être envahis, accorder aux barbares le droit de naviguer sur le Yang-Tse-Kiang, et recevoir leurs ambassadeurs à la cour du fils du ciel.

« Pourquoi ne décrétait-on pas du même coup notre mort a tous ? Mais non, il valait mieux, en nous forçant de renier nos traditions, nos coutumes, nos lois, donner un aliment à la révolution intérieure et détruire le gouvernement de la Chine par les Chinois.

« En vain, nous fîmes humblement toutes ces observations au plénipotentiaire anglais, lui représentant que le commerce extérieur ne pouvait rien gagner à ces complications. Il nous répon-