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LE MANDARIN.

Comme cela aide à la compréhension, ne trouvez-vous pas ? Ce style me rappelle nos papillons bigarrés qui volent en tournoyant, se cachent dans les fleurs, reparaissent, s’enfuient pour revenir, se perdent…

— Je trouve, dit le lecteur, qu’on perd de vue trop souvent les papillons dont vous parlez.

— Barbare ! quoi, cette comparaison ne provoque pas votre enthousiasme ? Nos livres orientaux débutent ainsi, et nous aimons à découvrir dans la première image symbolique toute la pensée de l’auteur. En Chine, un livre qui ne serait pas ainsi conçu n’aurait aucun succès.

Cette Andromède délivrée, que l’auteur nous peint avec tant de grâce, n’est-ce pas la femme encore enfant qu’il faut guider à travers les broussailles dans tous les chemins de la vie, et qui appartient à l’homme par droit de conquête et de création, comme la faiblesse appartient à la force, comme l’ignorance appartient au savoir !